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EPARGNE RETRAITE - FONCTION PUBLIQUE

L’ETAT CONDAMNE A INDEMNISER LES VICTIMES DU CREF (voir Actualité)

PREFON et COREM : les pertes continuent à s’accumuler pour les épargnants

Alerte rouge pour ceux du COREM

De 2002 à 2019, entre 20 et 39 % de perte de pouvoir d’achat pour les adhérents de Préfon et 25% au moins pour ceux du COREM (ex CREF)


Une fois de plus les droits à rentes pour les épargnants et les rentes elles-mêmes pour les retraités du COREM (ex CREF) n’ont pas été revalorisées en 2019. Ceux des adhérents de PREFON ont bénéficié d’une revalorisation de 0,32%, mais hélas plus de cinq fois inférieure à la hausse des prix à la consommation de 1,61% (source : Eurostat France).

En conséquence, les pertes de pouvoir d’achat des quelques 800 000 adhérents de ces deux régimes continuent à s’alourdir, atteignant 20% depuis 2002 pour ceux de PREFON dans le meilleur des cas (liquidation à 60 ans), et 25% pour ceux du COREM.

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Coup terrible pour les épargnants PREFON qui liquident après 60 ans

La situation s’est aggravée beaucoup plus fortement pour ceux qui ont adhéré avant 2015 et qui sont de plus en plus nombreux à liquider leur retraite après l’âge de 60 ans. Par exemple (graphique ci-dessous), ceux qui ont cotisé en 2002 et liquideront leurs droits à 65 ans à partir de 2026 subissent d’ores et déjà une baisse de 39% de la valeur réelle de leurs droits constitués en 2002.

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Même en valeur nominale (c’est-à-dire sans prendre en compte l’impact négatif de l’inflation), la baisse des droits à rentes depuis 2013 dans le cas ci-dessus est de 16% ; en flagrante contradiction avec l’engagement à la souscription, et les publicités de PREFON qui affirment : « Pour chaque euro versé, vous connaissez immédiatement le montant minimum de la rente qui vous sera versée… Le montant de la rente à vie que vous percevrez est revalorisable et il ne pourra jamais baisser… Cela signifie donc que la rente est définitivement acquise et que son montant ne peut pas baisser ».

Alerte rouge au COREM

Déjà en 2014, le COREM a exigé deux années de plus de cotisations pour liquider les droits à taux plein (de 60 à 62 ans), ce qui veut dire que pour ceux qui n’avaient pas encore liquidé leurs droits, l’amputation des rentes (deux années de moins seront versées) est encore bien supérieure aux 25% de perte de pouvoir d’achat mentionnées plus haut et ci-dessous.

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En 2020, le président de l’UMR (qui gère le régime) annonce la couleur dans son dernier rapport annuel : « : " [la crise sanitaire] aura incontestablement un impact en 2020 sur le rendement des actifs, la couverture de la solvabilité UMR ainsi que la couverture des engagements du régime Corem, pouvant conduire, à terme, à une décision de baisse de la valeur de service du point ." En clair , la valeur nominale (avant même l’impact négatif de la hausse des prix sur le pouvoir d’achat des rentes) risque fort de diminuer elle aussi.

Pire, ces pertes subies par les adhérents de PREFON et du COREM sont cachées aux adhérents comme aux autres épargnants : ces informations clé pour la performance de ces produits d’épargne retraite sont en effet introuvables sur leurs sites internet. Cette occultation est pourtant interdite par les codes de l’assurance et de la mutualité qui régissent ces deux produits.

Enfin, les adhérents de PREFON et du COREM (ex CREF) n’ont aucun moyen de faire valoir leurs droits puisque - contrairement aux autres associations souscriptrices de produits d’assurance vie - ils n’ont pas le droit de participer aux assemblées générales de leur association (Préfon) ou de leur Union de mutuelles (COREM) ni - a fortiori – d’y voter.

L’ARCAF demande une fois de plus à l’Association Préfon et à l’UMR , les souscripteurs de Préfon Retraite et du COREM, et aux Pouvoirs publics de faire respecter les règles d’information des épargnants de PREFON et du COREM, qui doit légalement être claire et non trompeuse.